Dans le cadre de l'aménagement de l'Arboretum, le plus vieux chêne de notre forêt communale fait actuellement l'objet d'une attention particulière.

En effet, le personnel forestier, en collaboration avec le DNF, y installe des aménagements destinés à le mettre en valeur.

On estime que ce vénérable représentant des chênes pédonculés est sorti de terre vers 1650.

En 1672, notre arbre n'a qu'une vingtaine d'années. Pierre Ledoux, mayeur de Momignies, comparait comme témoin dans un procès de sorcellerie à Chimay.

En Europe, c'est une période particulièrement froide, connue sous le nom de petit âge glaciaire, aux hivers longs et rigoureux.

A seulement 200 km de là, à Paris, sous Louis XIV, la Seine gèle à plusieurs reprises et on est obligé de débiter le vin des tonneaux à la hache. Les années 1693 et 1694 sont particulièrement meurtrières : les mauvaises récoltes se succèdent, avec pour conséquence famines et épidémies.

Autant dire que notre chêne a débuté son existence dans des conditions rudes aux hivers longs et froids.

Pour se présenter à nous après pratiquement 400 ans , il devra aussi échapper à la hache du bucheron, particulièrement active pendant la dernière guerre où les plus beaux sujets sont abattus par les alliés pour permettre la réparation des ponts sur la Meuse.

Situé non loin du chalet de planche de la Fiacrie (Thiérache), le site est composé de deux panneaux didactiques, une petite haie de hêtre qui marque le couvert de l'arbre au sol, et un ensemble de bancs en bois qui invitent le promeneur à s'assoir quelques instants devant ce superbe spécimen.

Si vous restez discrets, vous pourrez peut-être apercevoir la sitelle ou le pic qui se servent des anfractuosités de son tronc pour ouvrir les noisettes.

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